C’est une victoire au gout amer à laquelle nous avons assisté concernant l’affaire des employés de la société Sudexo. En effet, 11 des 19 chauffeurs licenciés pour abandon de poste ont été réintégrés dans le groupe. Six autres ont refusé leur réintégration dans l’entreprise. Cependant, Yvon Caprice n’a pas souhaité être réintégré dans le groupe sous prétexte que l’entreprise ne voulait de plus de lui parce que son rôle dans la grève, en tant que délégué du personnel, a été déterminant.
L’inspection du travail de Marseille vient de trancher.
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Petit rappel des faits
Les faits remontent à quelques jours avant les fêtes de Noel. La vie de 18 chauffeurs a subitement basculé, car ils avaient décidé de poursuivre leur mouvement de grève. Pour l’occasion, ils décidèrent de distribuer plus de 53.000 repas dans les différentes cantines scolaires de la ville. Après constat d’un huissier, Sudexo a décidé de les licencier, car il y avait volonté manifeste de nuire à l’entreprise. C’est un monde qui s’écroule pour ces chauffeurs dont certains avaient une ancienneté de plus de 30 ans. La question à se poser est celle de savoir : comment un conflit, ordinaire à l’origine, a pu déraper et découler sur le licenciement de ces pères de famille ? Il faut surtout chercher les causes du problème dans le manque dialogue qui a suivi la grève des livreurs.
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Une victoire pas du tout plaisante
Après moult négociations et interventions de la CGT, l’entreprise a finalement décidé de réintégrer 11 des 18 salariés. Pour les 6 autres, ils ont tout simplement refusé de réintégrer l’entreprise qui, disent-ils, les a humiliés. Concernant, Yvon Caprice, délégué du personnel à Sudexo, il fait partie du lot de travailleurs ne voulant plus évoluer au sein de l’entreprise et négociait ferme sa sortie. D’ailleurs, la direction de l’entreprise avait arrêté une liste de 10 personnes qu’elle ne souhaitait pas réintégrer. Les négociations du représentant de la CGT ont permis à ce que la plupart des salariés, même ceux qui ne le voulaient pas, reprennent le travail.
Une décision qui a force exécutoire
Il faut dire que la décision de l’inspection du travail va à l’encontre de la volonté du délégué du personnel de la Sudexo. En effet, ce dernier voulait quitter l’entreprise après les incidents, mais sera obligé de reprendre son poste. En effet, Yvon Caprice est un salarié protégé et la CGT ne peut pas se permettre qu’il soit licencié parce qu’il cherchait à faire valoir un droit : celui de faire la grève. Il avait d’ailleurs prévenu que si la Sudexo était forcée d’accepter sa réintégration, il négocierait sa sortie. En ce moment, des négociations sont en cours avec l’avocat licenciement à Marseille des grévistes.
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