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Kitesurf et High tech

Le kitesurf est un sport relativement récent. Inventé au 21e siècle par des frères bretons, il a aujourd’hui fait son chemin  dans les sphères médiatiques et fait de l’ombre à la planche à voile et même au surf. Étonnamment, ce sport de glisse a su séduire une portion inattendue de  la population : les entrepreneurs du digital. On vous en dit plus.

Invention du Kitesurf

C’est dans le sud de la Cornouaille continentale, dans le pays de Quimper, qu’est né le kitesurf. Popularisé par deux frères bretons, ce sport a mis beaucoup de temps à gagner ses lettres de noblesses. L’aile de traction avec boudins gonflables a fait l’objet d’un brevet dans les années 80, mais ce n’est qu’à partir de 1992 que l’on verra sa popularité croître en flèche. Cette année là, Laurent Ness, figure bien connue du monde du char à cerf-volant, se fait tracter sur un flotteur de planche à voile par une aile de kitesurf. C’est le début d’une grande histoire. Les frères Legaignoux, fondateurs de la marque Wipika commencent par commercialiser du matériel de la marque Neylpride, ce qui marquera les débuts du kitesurf en France.

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De Naish à Criteo

Dans un article de Challenges daté de 2016, on apprend que Jean-Baptiste Rudelle, bien connu de la French Tech, pratique le Kitesurf assidument, et ce sur une multitude de spots, partout dans le monde. Il est le PDG de Criteo, une société qui s’est construite sur ses solutions de diffusion de publicité sur des sites éditoriaux. A l’heure ou de plus en plus d’entrepreneurs se lancent sur le web, Criteo s’est imposé comme une des solutions majeures pour augmenter sa visibilité sur un vaste réseau de site, avec des tarifications intéressantes. Directement ou indirectement concurrente de Double Click ou Outbrain, l’entreprise a su faire évoluer son offre pour s’adapter au marché de l’e-communication. Criteo est côté au Nasdaq, c’est donc une des grandes fiertés entreprenariale françaises. Installé à San Francisco, ce dernier profite de la proximité avec la Silicon Valley mais aussi de la côte pacifique des Etats Unis où il fait bon naviguer.

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Notons que le Kitesurf lui-même se retrouve influencé par cette clique du numérique. En effet, le matériel de kitesurf est devenu un bien qui s’échange très bien sur le web, preuve de la fusion des deux cultures. De nombreux e-commerçant se disputent la place du revendeur online numéro 1. Des acteurs tels que thecornershop.fr se distinguent par leurs gammes de planches de Kitesurf, particulièrement fournies.

Une philosophie proche

Nombreux sont les parallèles entre la pratique du Kitesurf et l’entreprenariat. D’ailleurs ces businessmen 2.0 ne se privent pas de faire des comparaisons entre le sport et le monde des affaires. On parle souvent de volonté de gérer le risque, de dépassement de soit, d’appréhender ses peurs etc… De manière générale, il est vrai que le sport peut aider à endurer des conditions de stress particulièrement importante. C’est également une excellente occasion de se construire un réseau. Sur le sable, les langues se délient et le dialogue est beaucoup plus sympathique qu’autour d’une machine à café. Ainsi, il est normal que des profils du web, regroupés autour d’une passion commune, aient commencé à s’organiser en groupuscules et réseaux de cooptation.

La gestion du matériel et la notion d’investissement qui accompagnent la pratique du kitesurf sont également des éléments qui rapprochent les riders des entrepreneurs. En effet, comme dans une entreprise, un matériel mal entretenu ou de mauvaise qualité donnera de mauvais résultats.

La construction d’un réseau d’influence

A l’instar du projet MaiTai, un regroupement d’entrepreneurs, le projet Galion, organise la cooptation d’un ensemble de passionnés de Kitesurf. Les membres du projet Galion parlent d’un « think tank » un réservoir à idée, dont l’objectif serait de faire naître des nouvelles initiatives suite au contact privilégiés entre passionnés de Kitesurf. Leur activité se structure autour de breaks en bord de mer, où la journée est dédiée à la pratique sportive et la soirée au partage d’expériences entrepreneuriales. Seul bémol : le critère de sélection à l’entrée. Il faut en effet avoir levé un certain montant ou afficher un chiffre d’affaire défini pour faire partie de ce club très sélectif.  Les frais de participation s’élèvent aussi à un montant considérable.

Nombreux sont les personnalités d’influence qui pratiquent ce sport. C’est par exemple le cas de Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, ou de John Kerry, un ancien candidat démocrate aux élections américaines. On retrace la construction de réseaux d’influence autour du Kitesurf à l’apparition du Maitai Global, fondé par Suzie Mai et Bill Tai. Cette organisation a pris, depuis le temps, une telle ampleur qu’elle est en mesure d’organiser des évènement de type « Kite camp » où se côtoient de grands dirigeants de sociétés telles que Samsung, Google ou Sony. Les jeunes créateurs de start-up sont aussi conviés et apportent une touche de renouveau à ces rassemblements.