A quoi servent les cierges que nous faisons brûler dans nos églises ou à Notre-Dame de Banneux ? Est-ce le signe d’une dévotion désuète ? Tentons d’en savoir un peu plus…
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D’où vient cette tradition ?
On brûle des cierges dans les églises, les sanctuaires ou même les petites chapelles depuis très longtemps. Cela fait partie de ce qu’on appelle la piété populaire, ce qui veut simplement dire la piété du peuple. Il y a au Vatican, un directoire des piétés populaires, qui sont considérées comme un vrai trésor du peuple de Dieu. Ce que les gens vivent en faisant ces gestes de piété est important pour l’Église.
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Pourquoi mettre un cierge devant la statue d’un saint ?
On lui demande quelque chose, ou on le remercie, c’est un geste de prière très concret. Quand on met un peu d’argent dans le tronc d’une église, c’est un geste de partage. Le cierge apporte la lumière, il éclaire, il réchauffe, il exprime ce qui est important pour l’homme.
D’autres piétés populaires à part les cierges ?
Il y a la vénération des reliques, les pèlerinages… Ces piétés populaires ont cette qualité formidable de pouvoir s’intégrer à des cultures différentes. Il n’y a pas de purs esprits, il faut vivre la foi avec tous nos sens, et ces gestes sont une aide pour cela. Si on les vide de la foi, si l’on en fait des actes magiques, pour obtenir quelque chose de Dieu, on risque la superstition, on sort de la piété populaire, qui s’accompagne d’une véritable attitude spirituelle.
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Ces gestes peuvent-ils et doivent-ils être faits par tous ?
Cela dépend de l’éducation religieuse. C’est accessible à n’importe qui, tout le monde peut le faire. Il y a là une forme d’ouverture dont les personnes s’emparent. C’est comme porter un chapelet ou brûler une bougie veilleuse par exemple. Le lieu où l’on pose un cierge aussi est important. Le directoire des piétés populaires recommande que ce ne soit jamais loin d’une eucharistie, de la pratique liturgique. C’est un geste qui peut aider à inscrire la pratique dans son corps, puisque la religion catholique est une religion incarnée.