Des tarifs hors norme, un délai d’attente souvent très long, passer l’examen pour l’obtention du permis de conduire français s’avère être un vrai parcours du combattant. C’est pourquoi, il n’est pas rare que beaucoup d’étudiants préfèrent tenter leur chance dans d’autres pays qui proposent de passer son permis dans de bien meilleures conditions qu’en France. Mais est-ce vraiment la meilleure option ?
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Des délais et prix qui découragent
En France, l’examen pour passer son permis de conduire a toujours été inscrit dans le cadre d’un programme d’études dont la durée moyenne peut atteindre 4 mois. Toutefois, selon l’évolution des élèves, les heures de conduites peuvent être doublées, ce qui revient à une tarification plus chère et un délai encore plus long avant d’espérer avoir son permis.
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Les échecs constatés sont nombreux et les élèves ne sont pas suffisamment formés pour faire face aux réseaux routiers de la ville, expliquent les inspecteurs. Le système a donc connu une importante réforme, augmentant ainsi le nombre d’examens et par la même occasion, les frais de scolarité, ce qui n’est pas forcément vu du bon côté par tout le monde. Maintenant pour les jeunes français, passer son permis de conduire veut dire gros tracas et source d’angoisse.
Et pour les autres pays européens ?
L’Espagne, la Slovaquie, la Pologne… sont autant de destinations européennes très sollicitées par les étudiants français soucieux d’obtenir rapidement leur permis de conduire à des tarifs très abordables.
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Selon le recensement obtenu auprès de Caradisiac, obtenir un sésame en Italie coûte en moyenne 850 €, en Belgique 1100 euros et en Espagne 1200 euros, soit bien moins cher qu’en France. Par contre, dans certains pays comme l’Allemagne, le sésame revient à 1600 euros, soit autant qu’en France.
Passer son permis de conduire à l’étranger est donc très tentant, mais il faut tout de même rester attentif aux différentes formations qui seront mises à disposition. En Espagne, il est plus courant de rencontrer les mêmes règles de circulation qu’en France, ce qui peut être très avantageux pour l’étudiant pouvant être mis en situation réelle par rapport aux réseaux routiers de France. Mais il faudra parler la langue du pays si les cours ne sont pas disponibles dans la langue natale.
Et dans le reste du monde
Certaines personnes décident même d’aller dans des destinations plus éloignées pour passer le permis. Bien entendu, il est possible de profiter d’un échange universitaire par exemple pour passer en même temps son permis à des conditions avantageuses. Par exemple, certains le passeront au Maroc pour environ 250 euros. D’autres encore obtiendront leur permis aux Etats-Unis pour 22 euros. Bien entendu, ce ne sont pas les deux seuls pays où les français ont décidé de tenter leur chance. Dans tous les cas, il faudra bien se renseigner sur les conditions d’obtention.
Se loger dans le pays
Passer son permis dans un pays membre de l’UE favorise un déplacement sans restriction car le permis obtenu dans les 27 pays membres de l’Union Européenne est reconnu par tous.
Par ailleurs, passer son permis en dehors de l’UE est également possible, à condition que celui-ci ait signé au préalable, un accord de réciprocité avec la France. Quoi qu’il en soit, la personne est contrainte dans les deux cas, de résider dans le pays pendant au moins 6 mois. Ceci étant imposé pour justifier sa résidence effective dans le pays et ainsi valider sa candidature. Comme dit, il sera donc possible de profiter d’un stage, d’un échange ou d’une mission professionnelle pour candidater.
Échanger son permis avec un permis français
Dans le cas où le candidat obtiendrait son permis dans un pays de l’UE, il a la garantie de pouvoir circuler sur les réseaux routiers de France sans avoir l’obligation de l’échanger contre un permis français. En revanche, si le permis a été obtenu dans un pays hors de l’Union Européenne, il serait contraint de l’échanger en effectuant une demande auprès de sa préfecture. Un dossier doit alors être constitué incluant la traduction assermentée du permis, si le document original est en arabe, espagnol, italien ou une langue différente du français. Pour cela, il dispose d’un délai d’un an à compter de l’acquisition de sa résidence habituelle en France.
A noter que dans le cas d’une infraction ou d’une annulation de permis, le détenteur du permis ne pourra pas contourner la loi en voulant repasser son examen dans un autre pays. Certes, il aura toujours la possibilité de conduire dans le pays où il a obtenu son permis, mais une fois en France, la sanction est maintenue et ce, même s’il présente un permis étranger tout à fait valide.
En conséquence, la tarification et la durée nécessaire pour obtenir son permis de conduire français est soumis à plusieurs contraintes qui découragent parfois les étudiants. Ainsi bon nombre d’entre eux profitent d’un départ à l’étranger pour obtenir plus facilement leur précieux sésame.