Le cours de l’année 2016 a été particulièrement marqué par les sinistres naturels. Comment l’assurance habitation a-t-elle été impactée par ce phénomène ?
- Catastrophe naturelle : niveau record pour les assurances en 2016 !
A l’échelle mondiale, l’année 2016 a été une année record en matière de catastrophes naturelles. La France n’a pas échappé au phénomène, et les aléas climatiques survenus au cours du printemps dernier ont notamment provoqué de lourds dégâts. Ces sinistres ont coûté cher aux prestataires d’assurance habitation tels que l’assureur MAAF.
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- Les désastres climatiques en cause
Toute au long de l’année, l’Hexagone a connu son lot d’intempéries plus au moins violentes. C’est en particulier au printemps 2016 que les catastrophes ont causé de gros dommages. L’assurance habitation a donc été particulièrement concernée par cette période.
Au cours du mois de mai et du mois de juin, les orages et les inondations ont été établi une lourde facture. Ces dégâts ont coûté environ 1,3 milliard d’euros en zone francilienne, du jamais vu depuis plus de trente ans. Les assureurs ont donc été directement impactés par le phénomène.
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Par ailleurs, la tempête Katie a pu souffler jusqu’à 130km/h dans une partie du pays. Le passage de ces vents violents a provoqué de sérieux dommages aux logements au cours du mois de mars de la même année. Elle s’est également accompagnée de chutes de grêle relativement impressionnantes, avec des grêlons de grande taille, un phénomène de moins en moins exceptionnel.
La jonction des vents et de la grêle a contribué à faire grimper le montant des subventions, puisqu’il s’est finalement élevé à 2,3 milliards d’euros. Les années précédentes, ce nombre ne dépassait pas les deux milliards. Autrement dit, le bilan de 2016 est particulièrement désastreux. Un phénomène qui touche les prestataires d’assurance habitation en plein coeur.
- Assurance habitation : vers quel avenir ?
Les versements effectués au cours de cette année très particulière ont donc été bien plus élevés qu’à l’accoutumée. Cette situation s’inscrit toutefois dans une logique très claire : celle du dérèglement climatique global.
La récente COP 21, dont vous pouvez retrouver les enjeux en cliquant ici, a tenté de poser les bases d’une action à l’échelle internationale. Mais si rien n’est fait de manière concrète, cette tendance à la hausse des catastrophes naturelle n’est pas vouée à s’inverser. Bien au contraire, si aucun changement n’intervient en faveur de l’environnement, les factures de l’assurance habitation ne vont cesser de s’allonger.
La fédération française de l’assurance (FFA), qui représente la quasi-totalité des organismes assureurs en France, a décidé de réagir. Car le coût des dégâts occasionnés par les intempéries violentes est de moins en moins aisé à assumer pour les assureurs.
- Un accord a été conclu entre les prestataires et l’Etat
En fin d’année dernière, plus précisément dans le courant du mois de novembre, la FFA a signé une convention avec le secrétariat d’Etat à l’Aide aux victimes. Une décision qui prévoit un certain nombre d’éléments, telles qu’une amélioration des mesures de prévention, la participation des assureurs aux cellules de crise ou encore une relation plus approfondie avec la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Cette dernière est une société anonyme dont l’Etat détient 100% des parts. Son rôle consiste à assurer… les assurances. Ainsi, c’est plus de la moitié de la somme estimée pour couvrir les sinistres exceptionnels de l’année dernière qui a finalement été prise en charge par la CCR (visitez ce lien pour en savoir plus).
En mettant l’accent sur la relation entre cette garantie étatique et les services proposés par ses membres, la FFA entend moderniser le processus d’indemnisation des catastrophes naturelles. Une manière d’alléger la charge des assureurs lors de circonstances aussi particulières.
En réalité, ces pratiques existent déjà. Mais si le climat continue de se dégrader, il y a de fortes chances pour que la prime d’assurance habitation de chaque organisme soit réévaluée à la hausse dans les temps à venir.