« Le monde du travail a profondément changé ces trente dernières années », comme l’a reconnu François Rebsamen, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social, lors du dernier colloque de la Fondation ITG qui s’est déroulé le 25 novembre dernier.
Cette Fondation est un organisme reconnu dont l’objectif est, rappelons-le, de faire émerger et valoriser les propositions innovantes sur le travail et l’emploi, a récemment publié une étude qui se propose d’explorer en chiffres les changements de monde du travail et d’en dresser un nouveau portrait à l’échelle européenne.
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Premier constat marquant : un changement radical des mentalités face à la stabilité de l’emploi.
Désormais, 93% des cadres avouent qu’il leur semble normal, voire nécessaire, de changer de métier plusieurs fois au cours d’une carrière.
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De même, plus de 6 cadres sur 10 n’envisagent plus le CDI comme une norme vers laquelle il faudrait tendre.
Près de 7 cadres sur 10 s’intéressent de près à la formule des SCOP et 64% a déjà pratiqué un travail sous forme de missions, par le biais du portage ou en tant que freelance.
Ce constat s’accompagne de l’observation que les cadres tendent aujourd’hui vers une nouveau mode de travail, une nouvelle norme marqué par la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée, une plus grande autonomie, et une rémunération plus conséquente.
53% des cadres connaissant la solution du portage salarial et 87% d’entre eux s’y intéressent. Si vous souhaitez découvrir en quoi consiste le portage salarial, vous en trouverez la définition ici.
Va-t-on vers une société d’entrepreneurs ?
Il ne semble pas qu’il s’agisse là de l’expression d’un mal-être des cadres au sein des entreprises car 87% d’entre eux se disent également satisfaits de leur travail.
C’est plutôt le signe d’une société de la transition professionnelle, un concept qui pourrait bien être la clé des solutions plus efficaces au problème du chômage, accompagnant ainsi cadres actifs et chômeurs dans leurs transitions respectives.
La Fondation ITG souligne dans son étude que : « Quand 83 % des embauches se font sous une autre forme que le CDI et que chaque année 27 millions de contrats sont signés, c’est toute la société salariale qui est remise en cause. Ce n’est pas qu’une affaire de durée des contrats et de droits afférents à la condition salariale, c’est la fin d’une organisation sociale », et ce, à l’échelle européenne.
Retrouve le dernier baromètre de l’emploi des cadres ici.