Début décembre prochain, la Pologne accueillera l’évènement de la COP24, plus précisément à Katowice, au Sud-Ouest du pays, du 3 au 14 décembre. Suite à l’Asie et au Pacifique l’an passé, c’est en Europe de l’Est que se tiendra la conférence majeure annuelle sur le climat, ses enjeux et les actions à mener face à ses problématiques. Cela sera la 4ème fois que la COP se tiendra dans ce pays (Bonn en 1999, Poznań, en 2008 et Varsovie en 2013).
Son objectif majeur ? Cette conférence de l’ONU sur le climat vise à préciser l’accord de Paris signé en 2015 et devant contribuer à la protection du climat, indique Vincent Martet.
En effet, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) a déclaré que 2018 serait une année charnière pour l’environnement où les gouvernements devront franchir un certain nombre d’étapes-clés.
A voir aussi : Délais légaux de conservation des documents commerciaux au sein d'une entreprise ?
Par exemple, afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris (précisé ci-dessous par Vincent Martet), les forêts tiendront une place importante car leur seront portées une meilleure gestion, conservation et expansion.
Plan de l'article
Rappels sur l’accord de Paris
L’Accord de Paris sur le climat qui s’était tenu en 2015 avait été approuvé par l’ensemble des délégations (pas moins de 195) et était entré en vigueur en novembre 2016. Cet accord, le premier universel concernant le climat, a plusieurs objectifs. Le premier est de limiter d’ici un siècle le réchauffement climatique, plus précisément « limiter la hausse à 1,5° et non 2°C ».
Le désinvestissement des énergies fossiles est également prévu avec un développement vers des énergies à faible effet de serre. Enfin, l’un des articles prévoit la neutralité carbone c’est-à-dire compenser les émissions de gaz à effet de serre. On peut en d’autres termes parler de « dette écologique », énonce Vincent Martet. Cette compensation peut se faire par exemple par la plantation d’arbres ou l’usage d’énergies renouvelables comme le solaire ou l’éolien. Mais, après ce petit rappel, retournons maintenant vers la Pologne où la COP24 va se tenir.
La COP24 : quels objectifs ?
La COP24 polonaise sera, selon les dires de Tomasz Chruszczow, (un des grands négociateurs de l’évènement) basée sur « le bon sens ». En effet, pour l’instant l’accord n’est basé que sur la bonne volonté des parties prenantes. En d’autres termes, aucune sanction ne serait prévue pour les Etats n’atteignant pas leurs objectifs. Une situation qui fait polémique notamment sur les réseaux sociaux comme Twitter, certains écologistes craignant des « promesses creuses » pour l’environnement. Toutefois, Tomasz a rajouté que « la transparence des activités, les moyens d’assurer le financement ou encore l’appréhension du rythme d’engagement des différents pays » serait abordée. Des thématiques intéressantes pour des progrès écologiques indispensables, indique Vincent Martet.
C’est Jan Szyszko, ministre de l’Environnement en Pologne, qui présidera cette conférence, comme annoncé en mai 2017. Ancien forestier, il est donc familier avec « le terrain » et les enjeux environnementaux. A l’occasion de cet COP24, Varsovie devrait voir arriver 30 000 visiteurs, un peu moins que la COP21 de Paris de 2015 mais davantage que celle qui s’était tenue au Danemark en 2009 (COP15).
Pologne et énergies renouvelables
En termes d’énergies renouvelables, on comptait en 2016 un peu plus de 1000 centrales éoliennes (soit 60% de l’énergie produite à partir des sources d’énergies renouvelables) et 752 centrales hydrauliques. La Pologne était jusqu’à présente décriée écologiquement à cause de son usage massif du charbon, source d’émissions d’effet de serre, mais, bonne nouvelle, cette tendance est en train de changer.
En effet, le pays a démarré une politique de développement d’énergies renouvelables, en particulier de la biomasse et des éoliennes. Par ailleurs en 2014, la Pologne a adopté, en Janvier, son premier programme nucléaire pour une énergie plus « propre ». Par ailleurs, l’énergie solaire polonaise devrait connaître une croissance annuelle de 1% entre 2010 et 2030. En effet, les panneaux photovoltaïques devraient couvrir la Pologne de façon égale, le pays étant ensoleillé de manière équitable dans chaque région. En termes d’énergie relative à l’eau, les rivières Vistule et Oster fournissent respectivement 52% et 11% de l’électricité hydraulique polonaise.
Enfin, dans les années à venir, la Pologne compte investir dans le secteur de l’énergie renouvelable avec la modernisation des installations existantes à des fins non ou moins polluantes, le développement de solutions d’énergies renouvelables, celui de réseaux électriques intelligents (augmentation de l’efficacité énergétique) avec le déploiement de « smart cities« .
L’exemple Green Bear avec Vincent Martet
Nous pouvons prendre l’exemple de Vincent Martet avec son entreprise Green Bear consacrée aux énergies renouvelables, plus précisément les énergies éoliennes. Cette société propose des solutions modernes de développements de fermes éoliennes innovantes. Elle vise ainsi à réduire les émissions de CO2 car l’air est une source d’énergie propre et durable.
A titre indicatif, une ferme constituée de 20 éoliennes permettrait de réduire le dioxyde de carbone émis par 27 000 voitures en une année ! Un autre point fort de l’entreprise de Vincent Martet est son engagement auprès des communautés locales. En effet, Green Bear soutient des initiatives locales comme la construction de routes ou des aides subventionnelles aux écoles et leurs installations tels que les terrains de sport.